top of page

Du bien-être des vacances au stress du travail : comment faciliter la transition du retour

Dernière mise à jour : 30 août


ree

La plupart d’entre nous connaissent ce sentiment doux-amer à la fin des vacances. 🌍✈️ Nous rentrons reposés et reconnaissants pour cette pause, mais en même temps une certaine appréhension peut apparaître : l’idée d’une boîte mail saturée, de tâches peu épanouissantes ou de retrouver un environnement professionnel peu soutenant. Pour beaucoup, en particulier les expatriés, les vacances ne permettent pas toujours une récupération complète. Les obligations familiales à l’étranger, la charge émotionnelle de quitter ses proches, et la nécessité de se réadapter à un autre contexte culturel ou professionnel empêchent parfois un réel ressourcement.

Même lorsque le séjour est idéal—reposant, joyeux et propice à la déconnexion—la recherche montre que les effets positifs sur la motivation, l’énergie et la performance sont de courte durée et disparaissent souvent en quelques semaines. Le retour à la routine devient alors un moment crucial pour le bien-être.

Les psychologues du travail soulignent que la réadaptation ne consiste pas seulement à rattraper les tâches en retard. Elle implique de rétablir des rythmes de travail, de gérer la perte de temps libre et social, et de se réadapter aux exigences professionnelles. Sans transition réfléchie, les employés s’exposent à un risque accru de surcharge cognitive, de détresse émotionnelle et d’épuisement énergétique—autant de facteurs qui fragilisent à la fois la productivité et le bien-être.


Le rôle des employeurs dans un retour en douceur

Les experts recommandent vivement aux organisations de jouer un rôle actif pour faciliter cette période post-vacances. Les managers peuvent soutenir leurs équipes en :

  • Réduisant la charge de travail initiale : éviter de planifier des réunions intensives ou de confier des projets à forte pression dès la première semaine.

  • Encourageant une reprise progressive : commencer par des tâches moins exigeantes avant de monter en intensité.

  • Respectant les limites : veiller à ce que les horaires de travail soient respectés pour permettre le détachement, la récupération et la préservation de la vie personnelle.

Le soutien organisationnel perçu et le respect des frontières entre vie professionnelle et vie privée sont des facteurs protecteurs éprouvés contre le burnout. Lorsque les employés se sentent soutenus et rassurés, l’anxiété diminue tandis que la motivation et l’engagement augmentent.


Ce que les employés peuvent faire pour protéger leur bien-être

Si les stratégies organisationnelles sont essentielles, les employés peuvent également agir pour un retour plus serein :

  • Prévoir des jours tampons : rentrer de vacances deux ou trois jours avant la reprise du travail.

  • Réajuster son rythme de sommeil : aligner les heures de coucher et de réveil sur le rythme professionnel en amont.

  • Reprendre en douceur : commencer par des tâches plus légères les premiers jours.

  • Protéger son temps : organiser un emploi du temps structuré avec des limites claires.

  • Privilégier des activités actives : sport, jardinage, hobbies—qui rechargent davantage que les loisirs passifs comme le téléphone ou la télévision.

  • Cultiver la positivité : se remémorer les bons moments vécus en vacances pour nourrir son état d’esprit.

  • Se projeter : planifier dès maintenant la prochaine pause—avoir quelque chose à attendre peut renforcer la motivation.


Une vision d’ensemble

La manière dont nous gérons le retour au travail après une période de repos a un impact durable sur la santé mentale, l’énergie et la productivité à long terme. Une réintégration plus fluide et intentionnelle—soutenue à la fois par les organisations et par les individus—protège le bien-être et aide à maintenir la motivation.

Et vous ? Comment abordez-vous votre première semaine de reprise ? Plongez-vous directement dans le rythme, ou vous laissez-vous le temps de réintégrer progressivement vos habitudes ?



Sources:

  • Bretones, F. D. (2017). Facing the post-holiday blues. Safety Management.

  • de Bloom, J., Geurts, S. A., Taris, T. W., Sonnentag, S., de Weerth, C., & Kompier, M. A. (2017). Effects of vacation from work on health and well-being: Lots of fun, quickly gone. In Longitudinal research in occupational health psychology (pp. 75-95). Routledge.

  • De Bloom, J., Syrek, C. J., Kühnel, J., & Vahle-Hinz, T. (2022). Unlimited paid time off policies: Unlocking the best and unleashing the beast. Frontiers in Psychology13, 812187.

  • Nawijn, J., Marchand, M. A., Veenhoven, R., & Vingerhoets, A. J. (2010). Vacationers happier, but most not happier after a holiday. Applied research in quality of life5(1), 35-47.

  • Sonnentag, S., Cheng, B. H., & Parker, S. L. (2022). Recovery from work: Advancing the field toward the future. Annual Review of Organizational Psychology and Organizational Behavior9(1), 33-60.

  • Sousa, C., & Goncalves, G. (2021). Back to work bang! Difficulties, emotions and adjustment strategies when returning to work after a vacation. The International Journal of Human Resource Management32(10), 2242-2263.






Commentaires


© 2025 by Anne-Laure Renard. 

bottom of page