Comment transformer ma critique intérieure en un coach motivant?
- Anne-laure Renard
- 3 juil.
- 2 min de lecture

Chacun de nous porte en soi une voix intérieure qui commente ce que nous devrions ou ne devrions pas faire, à quoi nous devrions ressembler, comment nous comporter, ou encore ce que nous devrions être. Parfois, elle murmure ; parfois, elle crie. Elle peut donner des ordres, nous rappeler nos défauts, ou encore nous faire ressentir de la culpabilité ou de la honte.
Les chercheurs suggèrent que cette voix peut remplir différentes fonctions : nous aider à nous adapter socialement, faire écho à nos expériences d’enfance, ou encore tenter de nous motiver. Mais peu importe son origine : ce qui compte, c’est l’impact qu’elle a sur nous. Et bien souvent, elle nous rend anxieux, inadéquats ou paralysés.
Quand on essaie de l’ignorer, elle devient plus bruyante. Quand on tente de se distraire, elle reste en arrière-plan. Et quand on l’écoute trop, elle écrase notre estime de soi.
Alors, que faire de cette voix critique ?
Au lieu d'absorber ses critiques, nous pouvons apprendre à l’écouter autrement. L’objectif n’est pas de la faire taire complètement, mais de comprendre le message sous-jacent — et d’y répondre avec clarté et bienveillance.
Etape 1: Prendre de la distance
L’un des moyens les plus efficaces pour prendre du recul est d’écrire ce que dit votre critique intérieur. Par exemple, s’il vous traite de « paresseux » ou « d’inutile », faites une pause. Posez-vous les questions suivantes :
• À quelles situations précises fait-il référence ?
• Quels étaient mes objectifs dans ces moments-là ?
• Quels obstacles se sont présentés ?
• Que pourrais-je faire différemment la prochaine fois ?
Si cette voix vous accuse d’être un imposteur dans votre travail :
• Quels faits soutiennent cette peur ?
• Quels faits la contredisent ?
• À quoi ressemble, pour moi, un « vrai » professionnel ?
• Quelles étapes réalistes puis-je entreprendre pour m’en rapprocher ?
Etape 2: Recadrer et rediriger
Une fois que vous avez identifié le message derrière les critiques, répondez à cette voix avec douceur. Faites savoir à votre critique intérieure que son ton ne vous aide pas, et invitez-le à s’exprimer autrement — ou imaginez une nouvelle voix : une voix qui vous encourage, vous soutient, et croit en votre potentiel.
Astuce : Des recherches en psychologie du sport ont montré que l’auto-discours motivant est plus efficace lorsqu’il est formulé à la deuxième ou troisième personne, en utilisant votre prénom. Par exemple : « Anne, tu es capable ! » au lieu de « Je peux le faire. »
De même, remplacez les mots comme je dois, il faut, je devrais par je peux, je veux, je vais. Ce simple changement transforme la pression en possibilité.
Etape 3: Fixer des objectifs concrets et réalistes
Formulez de petits objectifs réalistes qui vous rapprochent de la personne que vous souhaitez devenir. Évitez de vous surcharger — le progrès vient de la constance, pas de la perfection. Essayez, ajustez, et observez ce qui fonctionne.
Et surtout : félicitez-vous pour chaque étape franchie, même minime. Chaque effort compte.
En transformant votre voix intérieure — de juge sévère à coach encourageant — vous créez un espace intérieur plus bienveillant. Un espace où il est possible d’avancer, de grandir, et de s’épanouir… à votre rythme.
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